Anyssa KAPELUSZ
Mouna KARIMI
Doctorante en thèse “Pratique et théorie de la création”, sous la direction de Thierry Roche. Elle aborde le sujet de la mise en scène des représentations de femmes au sein du cinéma marocain, en observant les constructions identitaires, les clichés et stéréotypes, ainsi que les nouvelles formes de réappropriations des codes esthétiques et symboliques par les cinéastes femmes, elle analyse le comportement spectatoriel et l’effet produit par la fiction filmique au sein des groupes sociaux du pays. Elle s’attache également à faire le lien entre la réalité sociale des femmes au sein du pays et les discours des personnages fictifs les plus présents sur les petits et grands écrans. Son travail use de l’image filmique, comme outil sociologique, vecteur et révélateur de mutation au sein des sociétés où la pratique de l’image est encore conflictuelle. En parallèle de son travail de recherche, elle exerce en tant qu’enseignante, réalisatrice documentaire et chargée de production avec diverses structures et à titre indépendant. Elle intervient aussi en tant que formatrice au sein d’ateliers pédagogiques qui utilisent l’image comme un espace de parole sociale.
Dans sa pratique artistique, Mouna explore différents médiums (photographie, vidéo, création plurielle et écriture) à travers lesquels réfléchi les représentations des corps de femmes, des espaces et des pratiques du féminin. Ces notions sont développées dans son travail à travers différents contextes et procédés, qui oscillent entre l’observation d’une intimité frontale au travers de la parole et l’exercice de l’écoute, la collecte de récits, leur mise en liens et leurs expositions, l’exploration de la symbolique des objets et des espaces ou structures assimilés à l’univers féminin maghrébin. En s’intéressant à son expérience personnelle de ce qui définit l’appartenance identitaire, elle réfléchit les sentiments d’anormalité et d’atypie vécues par les femmes marocaines d’aujourd’hui au sein de leur groupe sociale et de la communauté cultuelle et culturelle. Elle se réapproprie les récits individuels collectés durant ses différents travaux de recherche pour en projeter une « narration fictionnelle documentée », fantasmée et anonyme, afin de permettre la transmission et la visibilité de ces expériences anonymes multiples au travers d’une narration à voix unique.
Céline TISSEUR
Mathieu LERICQ
Marie URBAN
Jacques AMBLARD
Jean-Luc LEROY
Jean-Luc Leroy est né le 28 février 1961.
Il a suivi des études de musique (analyse, écriture, direction d’orchestre), d’histoire de la musique et musicologie (doctorat et HDR Paris 4, agrégation) et de psychologie clinique (master, co-responsable de la spécialité musicothérapie du master Création artistique de l’Université de Paris [ex Paris 5-Descartes]).
L’objet de ses recherches est d’appréhender la nature, les mécanismes et les conditions de l’élaboration d’un sens musical par un sujet singulier, et la fonction de ce processus ; l’objectif est de comprendre pourquoi et comment le système vivant Homo Sapiens produit un comportement spécifique dit musical, et la signification évolutive de ce comportement.
Il s’est particulièrement intéressé (1) aux mécanismes impliqués dans les mouvements de tension/détente éprouvés à l’audition musicale (« A general model for the dynamic functioning of musical systems », Musicae Scientiae, XIII/1, 2009, p. 3-24), en cherchant à éclairer les mécanismes relatifs (2) à la corporéité (« Aspects de l’expérience sensori-motrice dans la dynamique de la saisie des structures sonores et musicales », Musurgia, XII/3, 2005, p. 47-73) et (3) aux structures harmonico-tonales (« Principes d’organisation des hauteurs discrètes dans les systèmes musicaux », Musurgia, XVII/1, 2010, p. 17-47), et (4) à la manière dont ces éprouvés pouvaient sous-tendre l’élaboration d’un sens musical situé (« Processus mélodique, dynamique musicale, dynamique sonomotrice : le sens du symbole en musique », dans B. Bossis (dir.), Mélodie et fonction mélodique comme objets d’analyse, Sampzon, France, Éditions Delatour, 2013, p. 31-64).
Également (5) à la question des « universaux » musicaux (« A paradigm for musical universals », dans J.-L. Leroy (dir.), Topicality of Musical Universals, Paris, France, Éditions des Archives Contemporaines, 2013, p. 7-25), (6) à la fonctionnalité du processus artistique (« Une théorie fonctionnelle de l’art dans une perspective évolutionniste », dans Z. Kapoula, L.-J. Lestocart et J.-P. Allouche (dir.), Esthétique et complexité, II, Neurosciences, évolution, épistémologie, philosophie, Paris, France, CNRS Éditions, 2014, p. 189-209), et (7) à diverses questions épistémologiques.
Toutes ces propositions sont synthétisées dans sa note d’HDR (Esquisse d’une théorie générale de la musique, 229 pages, Note de synthèse HDR Paris 4-Sorbonne, 2015) qui devrait être publié prochainement (en anglais).
Jean ARNAUD
Jean-Luc LIOULT
Professeur émérite, cinéma
jean-luc.lioult@univ-amu.fr