David Yon a obtenu en 2005 un Master Documentaire de création à l’Université Grenoble Alpes où il a été enseignant associé PAST de 2012 à 2017. Il est l’un des fondateurs de la revue cinématographique Dérives (www.derives.tv). Son premier film, “Les oiseaux d’Arabie”, a remporté en 2009 le prix du moyen métrage à Doclisboa (Portugal) et aux écrans documentaires (France). Son deuxième film, “La Nuit et l’enfant”, est sorti en salle le 7 septembre 2016 et a été en sélection à la Berlinale section Forum 2015. Le film a également reçu le prix spécial du jury au Fronteira International Film Festival 2015 (Brésil).
Depuis octobre 2017, au sein du LESA, sous la direction de Thierry Roche et du cinéaste Tariq Teguia, il travaille à l’écriture d’une thèse intitulée “Robert Kramer et la quête d’une ligne incandescente qui traverse le temps” ainsi qu’à la réalisation du film “Ne me guéris jamais”.
David YON
Lien
Thématiques de recherche
Titre de la thèse
Robert Kramer et la quête d'une ligne incandescente qui traverse le temps
Sujet de la thèse
A partir des années 90, mis à part son film « Walk the Walk » (1996), Robert Kramer réalise ce que nous pouvons appeler des essais cinématographiques avec une petite équipe technique (lui à la caméra accompagné d'un assistant et d'un ingénieur du son). Il souhaitait réduire la frontière entre vivre et faire des films. En août 1999, il confiera à Patrick Leboutte dans un de ses derniers entretiens : « Je souhaite que les spectateurs éprouvent le film comme un parcours, trouvent eux-mêmes leurs repères, comme dans une marche, comme dans la traversée d'un espace. J'aime les mettre dans l'image plutôt que devant. » L'hypothèse de ma recherche est que cette intention de Robert Kramer sera rendue sensible par son travail cinématographique sur le temps. Dans tous ses films, Robert Kramer fait coexister différentes temporalités jusqu'à expérimenter une forme de montage non linéaire dans sa dernière réalisation, « Cités de la plaine » (1999).
La première partie de ma recherche étudie la genèse de son cinéma aux États-Unis puis son départ pour la France. La seconde partie analyse les films réalisés par Robert Kramer au début des années 90, moment charnière de sa pratique de cinéaste. La troisième partie se concentre sur ses derniers films où la question du temps devient prépondérante.
Mon travail s’appuie sur un corpus filmique, des entretiens avec les collaborateurs du cinéaste et des recherches à l’ « IMEC » où sont conservées les archives de Robert Kramer. Dans un de ses carnets, intitulé « Book 40 (01/04/96-20/10/96) », est écrit à plusieurs reprises : « Une ligne incandescente qui traverse le temps » en écho au film qu’il travaillait à ce moment-là : « A Line Through Time », qui deviendra « Le Manteau » (1996). Je perçois dans cette ligne incandescente une quête que le cinéaste poursuivra jusqu’à la dernière scène de son dernier film.
Soutenue en
2024-02-16
Date de 1ère inscription
1 octobre 2017
Directeur·rice
ROCHE
Université d’origine
Fichiers à télécharger
-
Mots Clefs
-