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Delphine SELLIER

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Thématiques de recherche

image,matérialité,spatialité,perception,dispositif,phénoménologie

Titre de la thèse

Corporéités et spatialités de l'image dans les pratiques artistiques au XXIème siècle

Sujet de la thèse

Ce projet de doctorat en Sciences de l'art, Arts plastiques, tout en s’appuyant sur une pratique artistique personnelle, a pour objectif principal d’étudier les protocoles créatifs, les mécanismes et les enjeux de l’image lorsqu’elle se développe sous une forme tridimensionnelle et augmentée – voire sculpturale- dans le contexte élargi des pratiques artistiques contemporaine de l’image. Mise en espace, l’image s’étend et prend place dans un lieu spécifique pour devenir installation. Cet art, souvent immersif, propose alors un nouvel espace plastique à la frontière entre représentation et simulation. Il s’agit de dépasser le clivage entre matérialité et virtualité de l’image aussi bien que celui entre médiums analogique et numérique, pour comprendre comment et pourquoi les artistes s’approprient de nouvelles technologies de l’image sans abandonner les techniques anténumériques. À travers cette recherche, il sera question d’appréhender la place et le rôle de l’artiste dans une société où les repères spatio-temporels et cognitifs ainsi que le rapport de l’image à la vérité sont mis à mal face à la prolifération exponentielle des images (virtuelles), celle-ci étant démultipliée par les outils portables de prise de vue et la diffusion immédiate et mondiale sur Internet. Désormais, il est possible de vivre dans, avec et à travers l’image dans l’espace réel.L’image installée et spatialisée dans toutes ses acceptions (peintures, panorama, diorama, décors, photographies, videos…) dont il sera question dans cette thèse répond à un besoin d’images tangibles dans un monde de plus en plus perçu à travers des écrans. De nombreuses expositions interactives et l’essor important de pratiques de l’image dites « immersives » (video mapping, exploitations artistiques du jeu vidéo...) semblent correspondre à un désir de se reconnecter davantage à l’espace et au monde réel pour créer du « commun ». Nous interrogerons l’impact des images spatialisées sur la perception, le ressenti et l’expérience physico-psychique du spectateur-acteur. Cependant, l’image tridimensionnelle et l’installation proposent d’autres formes de création. Cette ligne singulière se situe au croisement des arts plastiques, des arts du spectacle et de l’architecture. En effet, l’image amplifiée semble s’être développée comme « un art mis en situation ». Il s’agit de créer des objets par l’image et d’éprouver leur capacité à déterminer un espace par leur présence. La réception de l’œuvre n’est plus fondée sur une opposition sujet / objet mais sur un concept qui génère une spatialité à partir des perceptions du visiteur. L’image prétend tenir lieu et faire participer le spectateur selon un rapport de coprésence voire de coexistence, qui s’adresse autant à son regard qu’à son corps. L’installation associe les notions de site, d’espace et de temps dans l’expérience du spectateur. Elle engage une expérience physique (par le mouvement) et cognitive (notamment par un rapport haptique, optique et kinesthésique). Le spectateur s’approprie l’œuvre et en devient potentiellement « co-créateur ». Comme le suppose Michel Poivert, « Peut-être nous parlent elles, ces œuvres insolites, des besoins qui sont devenus les nôtres de réparer et de réinventer un monde sensible, en commençant par reposer la question de l’image pour mieux proposer une autre image du monde».

Soutenue en

Date de 1ère inscription

15 octobre 2024

Directeur·rice

Marie Renoue co-directrice Anna Guillo

Université d’origine

AMU

Fichiers à télécharger

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Mots Clefs

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