Hugo HAMON

L’enjeu est de circonscrire la pensée figurale de l’histoire et de la mémoire que portent les films indépendants contemporains, notamment à partir des reconfigurations visuelles de certains épisodes traumatiques identifiés qui informent le cinéma contemporain, consciemment ou non, sur le mode d’ « images clandestines » (Ophir Levy). La cohérence des outils performatifs et des reconfigurations de l’imagerie traumatique de plusieurs pays d’Asie du Sud-Est invite à penser une résurgence de motifs structurels, liés à l’idée de survivance warburgienne, à l’oeuvre dans les pratiques mémorielles cinématographique, alors même que les traumatismes dont ils sont les symptômes sont spécifiques. Il ne semble pas anodin que cette cohérence figurale intervienne dans le sillon esthétique et productif de la Nouvelle vague Thaïlandaise : notamment parce que le cinéma contemporain, sous l’influence de Weerasethakul dans les 2000’, opère un retour à la performativité des motifs culturels, je m’intéresse à la performativité des pratiques des fantômes locaux, à mettre en relation avec les formes de la hantise qui ont lieu dans les films.