Les peintures hétérogènes sur lesquelles porte cette étude se composent d’une variété de motifs, d'images, de matérialités et de traitements qui produisent des constructions complexes. Partant du postulat selon lequel le mode de construction de l’espace est producteur de sens et de discours en relation avec un contexte spécifique, ce travail de recherche vise à faire émerger des éléments de réflexion et de compréhension relatifs à un corpus de huit artistes contemporains : Arthur Aillaud, Guillaume Bresson, Jean Claracq, Nathanaëlle Herbelin, Yann Lacroix, Jérémy Liron, Eva Nielsen et Marine Wallon. Ces peintres emploient des procédés de stratification, collage ou mixage, afin d'associer la planéité à l'illusion de volume, la spontanéité du geste à la précision, le traitement détaillé à l'indéterminé, ou encore la transparence à l’opacité de la peinture. Ce travail de thèse analyse comment ces systèmes d’organisation de l'espace s'inscrivent dans une conception contemporaine du monde, marquée par les nouveaux enjeux socio-politiques, écologiques et technologiques.