Dans le monde technologique d’aujourd’hui, les capacités humaines ne peuvent plus être détachées d’une responsabilité pour les générations futures et le monde non-humain. Mais si les actions d’aujourd’hui font le monde de demain, il faut s’interroger sur les points de levier: quelle est l’influence des émotions sur nos actions et notre recherche ? Comment imaginer l’éducation pour le monde de demain? Comment faire face aux peurs de l’avenir ? Quels récits faut-ils aujourd’hui écrire ?

De l’édition génétique, aux transhumanisme et posthumanisme : comment sont pensés les corps du futur ? Quels en sont les enjeux marchands, éthiques et juridiques ? Ce séminaire mettra en questionnement ces zones de tension autour de la préservation de la vie, de la modification ou de l’augmentation de l’Humain ou bien encore sa disparition totale au profit d’autres formes de vie basées sur les techno-sciences et imbriqués dans des intérêts socio-économiques.

Les visions de la société future mettent un accent particulier sur la position de la technologie. La Science-Fiction tend  dans les années 1950 et 1960, à faire rimer la technologie, alors en plein essor, avec bien-être, progrès et confort. Puis dans les années 1980, les auteurs de Science-Fiction ont commencé à associer la technologie à la pollution humaine, à la destruction globale, au contrôle individuel, à la régression mentale et à la déshumanisation. Il semble que notre vision de la société s’est résolument construite sur des scénarios dystopiques. Ainsi, la promesse faite dans le passé d’un avenir extraordinaire s’est transformée progressivement en une peur du lendemain. Mais si nous essayons de réécrire le futur, serions-nous capables de le concevoir cette fois-ci en tant qu’utopie ? La critique technologique se transforme souvent en dystopie.. etc.

L’écologie et l’astrophysique sont une source d’inspiration pour la science-fiction et ont toujours interagi avec elle. Alors que l’écologie pourrait contribuer à prévenir les enjeux de l’avenir en tirant les leçons des crises du passé, l’astrophysique pourrait quant à elle proposer des solutions pour un avenir plus ou moins proche à la faveur des dernières avancées technologiques.

L’accélération technologique génère des évolutions, actuelles et à venir, à l’origine de larges bouleversements sociétaux. La manière de penser et d’organiser ces évolutions est au cœur de l’oscillation actuelle entre peur et espoir. Ce séminaire explorera cette oscillation au travers des enjeux spécifiques de  l’afrofuturisme, de la problématique du droit dans les technologies émergentes et des troublantes possibilités de l’intelligence artificielle.