Sabrina DUBBELD
Lucile PABOIS
Du Google Art au roman contemporain. Écriture, cartographie et géolocalisation.
Ouverts au grand public en 2006 et 2007, les logiciels Google Earth et Google Street View exercent, depuis, une influence notoire sur certaines formes de l’art contemporain et de la littérature, qu’il s’agisse du GPS Art, du travail des « Google artistes » ou des récits de voyage. Au-delà d’une nouvelle vision du monde qu’offre cette imagerie satellitaire inédite, les applications de géolocalisation, elles, modifient notre rapport au temps et au mouvement si bien qu’elles sont devenues aujourd’hui des outils de création à part entière. En prenant appui sur quelques exemples puisés dans le champ de la cartographie alternative et à partir de la lecture de deux romans parus en 2022, Antipolis de Nina Leger et GPS de Lucie Rico, cet article tente de mettre en lumière ce que la géolocalisation fait à certaines formes de création contemporaine.
Index de mots-clés : cartographie alternative, art contemporain, Google Earth, Google Street View, Nina Leger, Lucie Rico, dispositif
Melio LANNUZEL
Alain BARTHELEMY
Magalie MARTIN
l
Journée d’étude Disjonctions/Jean-Luc Moulène
Cette journée d’étude a pour visée de proposer une analyse critique des Disjonctions de Jean-Luc Moulène. Réalisé entre 1983 et 1995, ce corpus de photographies est aujourd’hui identifié comme la première production reconnue de l’artiste et a participé, en France, à l’inscription de la photographie dans le champ de l’art contemporain.
Seront explorés la dimension d’étude des Disjonctions, les rapports que ces photographies entretiennent avec les notions de figure et de figuration, ainsi que les méthodes à l’œuvre, dans ce corpus, et leur persistance dans les pièces récentes de l’artiste. Il s’agira de révéler ce qui se joue au niveau de la pensée dans ce corpus singulier, c’est-à-dire de mettre en évidence la part théorique et politique qui semble toujours au travail dans les œuvres de Jean-Luc Moulène.
Sara ALONSO GÓMEZ
Maîtresse de conférences en Histoire et théorie de l’art contemporain à Aix-Marseille Université, Sara Alonso Gómez développe des interfaces entre la recherche, l’enseignement et la pratique curatoriale au carrefour de trois continents (Les Amériques, l’Europe, et l’Afrique). Ses travaux de recherche sur la « désobéissance artistique » permettent de mieux comprendre la relation entre art et politique au seuil du nouveau millénaire, et interrogent le potentiel d’insubordination de l’œuvre d’art face aux injonctions de la mondialisation.